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 Genesis Rhapsodos

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Genesis Rhapsodos♠ Messages : 122
♠ Présence : Rare
♦ Monde actuel : Un désert sans fin, apparemment.
♦ Objectif actuel : Angeal . . . Where are you, my Friend ?
♦ Humeur : Hard to tell.
♦ Munny : 100

TU SAIS QUI JE SUIS ?
♣ Pureté du cœur:
Genesis Rhapsodos 1405925932-barrepleinegauche40/100Genesis Rhapsodos 1405925932-barrevide1  (40/100)
♣ Inventaire:
Genesis Rhapsodos
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MessageSujet: Genesis Rhapsodos   Genesis Rhapsodos EmptyDim 06 Nov 2011, 11:05 pm

«Loveless ; Act I.»
Genesis Rhapsodos Thebattleofseraphimff7c
Genesis Rhapsodos


Âge ? : 35 Ans
À qui t'allies-tu ? :
Ténèbres
Quelle est ta classe ? :
Synthetic Wanderer [ Je sais, je sais PAS LE DROIT. ]

Apparence :
  • Iris bleus clairs.
  • Svelte, discrètement musclé.
  • Vaguement androgyne.
  • Somptueuses mèches cuivrées.
  • Presque constamment vêtu de vermeil.
  • Plus grand que la moyenne.

Caractère :
  • Impulsif
  • Vaniteux
  • Instruit
  • Orgueilleux
  • Obstiné
  • Prompt
  • Lyrique
  • Charismatique
  • Illuminé

Goûts :
J'aime;

Alors que je déteste;




Eh toi! Là, oui toi! Allez, sois pas gêné!
Écris-tu beaucoup? :

Quels tomes de KH as-tu joué? :

Quels tomes Final Fantasy as-tu joué? :
- FF2 - FF4 - FF7 - FF8 - FF9 - FF10 - FFCrystalChronicles - FFDirgeofCerberus - FFCCCrystalBearers -
Ça y est! T'as fini! Un p'tit commentaire? :
Vous êtes mes esclaves.

Riku c'est de la bombe ~ <3.
© Game Over







Dernière édition par Genesis Rhapsodos le Lun 19 Déc 2011, 9:36 pm, édité 56 fois
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Genesis Rhapsodos♠ Messages : 122
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♦ Objectif actuel : Angeal . . . Where are you, my Friend ?
♦ Humeur : Hard to tell.
♦ Munny : 100

TU SAIS QUI JE SUIS ?
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MessageSujet: Re: Genesis Rhapsodos   Genesis Rhapsodos EmptyMar 20 Déc 2011, 12:04 am

Histoire :

Prologue
Everywhere : Morning Dusk


Je revois la forêt enchantée bordée de champignons aux tailles variées, osant défier les lois de la nature auxquelles j'avais été habitué durant toute ma vie. Je revois les prunelles félines, aquamarines, synthétiques, qui m'ont arraché ma lumière sans grande cérémonie, sans le moindre regret. Sans que je saisisse la vitesse à laquelle ma réalité changeait. La vérité heurte, laisse une plaie béante qui parcourt la totalité de mon corps, qui me plonge dans l'horreur et la défaillance. Je me failli moi même, mais plus que tout, je failli ma lumière. Une honte rejetée par la chaleur, bercée par les confins des ombres stériles créées par Ansem et ses sbires. Un monstre composé de manières lyriques, de flammèches violacées et d'impuissance tachetée d'espoir acide.

Aux abords d'un crépuscule sans fin, je me tiens bien droit. There are no dreams, no honour remains. Perdu entre haine et désespoir, incertain de ce que mon cœur me dicte. Sombre. Sans raison. Je suis prisonnier des paroles de ce héro décadent, répétées avec une hargne légère maintes fois entre les parois cristallines de mon crâne. Je n'ai même pas le luxe de chercher des réponses du côté de ma lumière, car elle s'est vue transportée si loin de moi, il y a tant d'années . . .

Angeal, où es-tu ?

La seule certitude que je possède, se résume au simple savoir me permettant de d’intelliger le simple fait que tes pieds ne foulent pas le monde où je me trouve.

I
Radiant Garden : Project G


BEFORE THE EVENTS TAKING PLACE IN BBS.

Stérile, synthétique. Le laboratoire est vaste, s'étend sur une large surface immaculée, baignant dans la prospérité. Dans les profondeurs des murs renfermant la bâtisse la plus grandiose de tout Radiant Garden, évolue un groupe de têtes pensantes muées par des objectifs différents, opposés. Even, l'un des vétérans, fait parti de ce lot dépareillés. Alors que c'est collègues s'attardent sur la nature des cœurs, Even cherche à la modifier, cherche à la rendre infailliblement puissante, inébranlable. Robotique. Telle celle de l'enfant soldat qu'ils ont trouvé en bordure de limites de la ville. Prunelles turquoise, mèches argentées, armé d'aptitude sans pareilles. Even voit en lui un surhomme, la possibilité d'une race améliorée, supérieure. Le garçon possède les capacités physiques idéales, les aptitudes cognitives parfaites, seul lui manque un cœur maléable, mais solidifiera au fils des apprentissages. Ses recherches ne brillent point de leurs facettes éthiques; des cœurs sont mis à nus pour cultiver son expérience, sa création. Sa probable démence. Cette folie donne naissance, au travers de tubes, d'utérus simulés et d'ADN corrompus, à une foule d'hybrides difformes, monstrueux. Rien n'est concluant, à la frustration grandissante d'Even. Pourquoi n'arrive-t-il pas à simuler une naissance, comment se fait-il que l'ébauche de liquide amniotique qu'il s'est échiné à créer n'amène que de désopilants échecs ?

Suites à davantage de recherche, la solution se présente; si effroyablement simple et évidente qu'Even ne peut s'empêcher de prendre part une vague dérision personnelle. Deux femmes se portent volontaires, acceptent, dans la pénombre, loin des regards d'Ansem le Sage, de porter les fruits de ses conclusions. D'enfanter la race supérieure. Pendant ce temps, pendant les longs mois englobant ses fouilles scientifiques, l'orphelin, l'adolescent suintant de perfection à vite fait de s'élever au rang de héro. Si jeune. Even n'a nul doute que le fait d'arrêter son choix sur cet être à l'absence d'âme n'aurait pu être plus judicieux. De nombreux sourires secrets, polis, mais renfermant tant de suffisance sont échangés avec ses cobayes féminins et volontaires.

Si Ansem savait . . .

Les accouchements se font incognitos, dans le privée, de sorte à ce que personne ne puisse se douter des activités de la fausseté entourant les bambins. Aux premiers abords, la réussite d’Even est éclatante. Fier, il se pavane tel un paon, les lèvres scellées. Il supervise les enfants, les regarde grandir. Ils ne sont pas des copies parfaites, mais ce sont les meilleurs résultats qu’Even a réussi à obtenir. Leurs talents ne sont pas innés, mais la vitesse à la quelle ils absorbent les connaissances motrices et cognitives n'est rien d'autre qu'hallucinante. Genesis développe des particularités sensorielles aigues, se berce dans les livres et la musique. Il a le profil d'un acrobate artistique, d'un bohémien érudit, alors que Angeal évolue dans un foyer terre à terre, plonger dans de fortes valeurs morales physiques, immuable, le garçon est un rempart inébranlable, dur comme le diamant. C'est un premier pas . . . Un pas qui ne se terminera jamais.

Even délaisse bien vite sa recherche lorsqu'il constate que des défauts, aussi minimes soient-ils, brillent chez ses expériences. Chaque échec de leur part l'éloigne davantage. Il s'en retourne vaquer à ses occupations de groupe. Les Heartless. Pour réussir, il lui faut comprendre la nature réelle du cœur. Pour créer le cœur idéal . . .

Angeal et Genesis sont mentalement déclarés des échecs, se voient élever dans l'ignorance. Sephiroth disparaît, un héro déchu, transcendant, qui ne réapparaîtra que bien des années plus tard . . . La vie continue, la science perdure.

La déchéance s'annonce et se profile lentement.


II
Radiant Garden : Dumbapple


Radiant Garden. L’endroit portait son nom à merveille. Transpercé d’épines verdâtres, de torrents de pétales colorées, d’innombrables troncs brillant de santé ; nul n’aurait pu envisager un monde plus paradisiaque. Plus idéal pour élever des monstres dans la plus grande quiétude.

Les vergers, en particulier, servaient souvent de refuge aux gamins rebels qui désiraient affronter mille aventures. Les jeux d’ombres sur l’herbe aplatie, les branches porteuses de fruits s’élançant dans tous les sens, s’entrechoquant furieusement, représentait un décorum excitant, trépidant, pour les jeunes regards du pays prospère. Il n’était pas rare de voir des enfants courir entre les restes de pommes, s’élançant aux devants des écureuils et des couleuvres avec dynamismes.

« Je suis le Grand Héro Sephiroth ! », scandaient-ils tous inlassablement. Les mots en eux même variant souvent, malgré leurs essence qui demeurait toujours la même. Héroïsme. Puissance. Perfection. Genesis eut vite fait d’exécrer la mention de ce héro sans visage, que les histoires décrivaient avec passion, mais que les adultes évitaient de mentionner trop souvent. À neuf ans déjà, le jeune garçon se permettait de mettre en doute la véracité de ses contes relatant les exploits exceptionnels d’un adolescent pieux. Pft. Les héros tirés des livres que le rouquin appréciait tant lire arrivaient à réaliser des actes bien plus transcendant, pourtant, eux, ne faisait pas l’objet des fantasmes de la population.

Allez savoir !

Le jeune sceptique, délaissant les piaillements de ses camarades, si simplets, si stupides, si naïfs, ne tarda pas à renfouir son visage entre les délicates pages couvertes de termes trop compliqués pour un esprit si peu avancé dans son développement cognitif. La complexité accablante de l’ouvrage, toutefois, n’empêchais pas le petit lecteur de se délecter les passages, de les tourner et retourner dans tous les sens de façon à pouvoir leur attribuer une signification. Un sens qui évoluerait certainement au fil du temps, certes, mais tout de même. LOVELESS était un livre extraordinaire, commençant par sa reliure couleur vin, passant par une tragédie des plus fignolée, pour terminer sur un chapitre, un acte, manquant, absent sur lequel planait mystères et secrets. En somme, le début d’une obsession qui en agacerait plus d’un.

Ce fut ainsi, plongé dans le lyrisme d’un théâtre décadent, empreint de drame et de séparation, adossé inconfortable contre l’écorce d’un pommier, que Genesis rencontra la pendule qui ferait balancer sa vie. À vrai dire, le tout fut impromptu et on ne peu plus cliché. Dans quel genre de réalité les gens tombaient-ils des arbres ? En particulier l’arbre contre lequel vous lisiez depuis des heures, écoutant les bavassements des autres gamins d’une oreille dérangée. Apparemment, celle dans laquelle évoluait le futur poète amateur de vermeil.

Le seul avertissement dont il fut gratifié pour signifier la présence de l’humain en chute, fut le craquement sourd du branchage, dont quelques débris eurent vite fait de lui tomber sur la tête. Ouch. Frustration mêlée à une douleur étouffée aux abords de son squelette crânien. Genesis jeta un regard furibond à l’individu, jeune, mais déjà plus costaud que lui. Quel démon l’avait-il posséder pour l’inciter à tomber de la sorte ? Bon, le fracas n’était certainement pas intentionnel, mais certes, ce n’est pas comme si les causes réelles importaient à Genesis. À l’instant, le jeune mâle se voyait davantage mué par la contrariété.

« What do you think you’re doing !? »

Les mots furent crachés avec hargne, Genesis s’élevant d’une démarche suffisante, condescendante. Ses prunelles d’un bleu transcendant percutèrent férocement celle du nouvel inconnu. Deux ciels s’épousant en l’instant d’une seconde. Puis le contact visuel fut rompu, l’autre garçon se levant, sans prendre la peine de secouée la terre et les feuilles de ses vêtements. Il s’attarda immédiatement sur le panier tressé renversé sur le côté qui l’avait suivit dans sa chute. Des pommes à la pelure d’un violet particulièrement perplexant s’échappaient de l’étreinte large du contenant.

« Sorry, the apple was stuck. And I fell while reaching toward it.. ».

Drôle de remarque à faire, considérant que le petit bonhomme venait de valser en bas d’un pommier. Il ne semblait pas blesser, ni en état de douleur quelconque. À en croire que Genesis avait davantage souffert de s’être fait attaqué par une volée d’épaisses brindilles.

Tsk ! Cette évidence ne fit qu’attiser l’humeur déjà explosive du jeune rouquin, qui s’empressa de réclamer l’attention du perturbateur occupé à ramasser ses fruits. Il n'était pas faible ! Son ton se fit hautain, demandant. Pas le genre d’élocution à laquelle on aurait aimé prêter attention de bon vouloir.

« Look at me when you are speaking ! Don’t you know about the basics of decent human contacts ? »

« Shouting isn’t really considered decent either, no ? »

Le pomiculteur improvisé lui adressa un léger sourire en coin. Un retroussement de lèvres anodin, banal. Principalement surprenant dans le fait qu’il ne contenait aucune rancune à l’égard de l’insultant personnage que le lecteur acharné prouvait être à ses heures. Genesis y vit de la moquerie là où seul un amusement enfantin résidait. S’empourprant, son visage de poupée potelée se teintant d’écarlate, le gamin aux allures nobles, mais à la personnalité bouillonnante se jeta littéralement sur l’autre.

Impulsif ? Plutôt deux fois qu’une.

Lui qui dédaignait l’idée de barioler ses vêtements de poussière et de chair de pomme, Genesis se retrouva bien vite dos contre terre, luttant et roulant dans la terre avec son adversaire. Quelques coups inoffensifs fusèrent, sans réellement atteindre leur cible donnée. Des bagarreurs innocents qui exploraient pour la première fois les détails du combat.

Frappe, grogne, pousse, roule.

Somme toute, l’altercation vit bien vite la colère de Genesis, son agacement qui avait perduré toute la matinée, fondre et disparaitre pour être remplacé par une excitation mordante. Cela pouvait paraitre contradictoire, mais le gamin s’amusait follement. Après tout, ne dit-on pas que les enfants oublient rapidement leur rancune ? Essoufflé, ses mèches d’un brun tirant sur le rouge obscurcissant partiellement sa vision, le jeune mâle plaqua une dernière fois son ennemi au sol.

Un sourire, dents dévoilées, fut le simple contact qui scella leur amitié.

« And who do you think you are, affronting me like this, commoner ? »

Un nouveau ton d’affront, marqué d’un gloussement léger, d’un regard intense. L'insulte amusée s'égara au gré des palpitations du vent qui berce les feuilles. Le panier de pommes restait ignoré, sur le côté, la pelure violette des fruits miroitant contre les rayons de soleil qui transperçaient le tapis feuillus des arbres. Les autres bambins se tiraillaient plus loin, couraient et s'amusaient. Leurs cris n'indisposaient pas Genesis autant que tout à l'heure. Son adversaire, lui répondit d'une mimique joyeuse, prunelles d'un bleu clairs scrutant le petit Rhapsodos avec insistance. Curiosité, intérêt. Si lumineux.

« Angeal. »



III
Radiant Garden : Rhapsody


« Look, far-off into the distance . . . What do you see, Angeal ? »

De la végétation, le château où résidait la princesse, les remparts glorieux illuminés par des cascades d’eau claire. Le monde visible par delà de la fenêtre de la chambre de Genesis Rhapsodos, considéré tel le fils des érudits qui transmettaient leur savoir à la jeunesse de Radiant Garden, se résumait à la description inscrite ci-dessus. Toujours, inlassablement, le même paysage, dépourvu d’alternance, de changement.

« I see our home. », fut la réponse immédiate, lâchée posément au travers d'intonations affectueuses. Ce n’était point la première fois que les deux adolescents se retrouvaient ainsi disposés dans l’antre du théâtral rouquin, Angeal se prélassant dans les couvertures du lit baldaquin de son meilleur ami, alors que Genesis lui-même observait l’horizon de ses yeux givrés, des hauteurs de son piano, recroquevillé tel un chat paresseusement installé.

Figurez-vous que courir parmi les arbres du verger cessait d’être passionnant au fils des années. Les aventures à trouver au cœur de Radiant Garden, si paisible, si parfaite, s’amoindrissaient avec le temps. Lorsqu’on avait passé notre enfance à se voir contraint d’entendre sans relâche les aventures extraordinaires d’un sombre héro aux mèches d’argent, on ne pouvait que rêver d’une vie se résumant à plus que les contes que renfermaient les livres.
Genesis avait toujours aimé les histoires. Elles l’avaient consumé toute sa vie. Il les avait jalousées sans relâche. Encore aujourd’hui, sous les tics et les tac de cet après-midi radieux.

« Infinite in mystery is the gift of the goddess
We seek it thus, and take to the sky
Ripples form on the water's surface
The wandering soul knows no rest.
»

Les paroles coulaient avec une pratique aisée, chaque syllabe roulant de la langue du lyrique poète avec une douceur presque calculé. Une voix qui vous figeait et forçait à l’écouter, une voix commandant l’attention exclusive du cercle l’entourant. Plus généralement qu’autrement ce cercle se composait exclusivement d’Angeal, son ami le plus cher. Ce poème, LOVELESS, renfermait une légende incroyable que Genesis se jurait de pouvoir percer un jour.

« Genesis . . . »

« You know, there’s that one mouse who comes and go around the palace. . . I heard it comes from another world alltogheter. Wouldn’t be nice to uncover the many mysteries littering the Universe, travelling from worlds to worlds ? »

Peut-être même finir par trouver la Déesse, le dernier chapitre de LOVELESS. Genesis rêvassait distraitement, les vers de son poème vénéré s’éclipsant de ses lèvres léthargiquement. Angeal l’observait, sans réellement prendre la peine de signifier son accord ou son opposition au désir nouvellement manifesté par son meilleur ami. Explorer les mondes décorant l’univers tel de boules de Noël ? Il était encore bien trop tôt pour y penser sérieusement, pour planifier leur escapade. De toute façon, au final, qu’importe ce que Angeal trouverait à redire, le flamable Genesis riposterait avec toute sa fougue jusqu’à ce qu’il gagne, qu’il ait raison. Angeal ne pouvait que se contente d’agir comme une sage conscience, la maturité qui manquait à la culture et la personnalité de son ami.

Genesis avait la fâcheuse tendance à s’éparpillés dans diverses illuminations fictives. Quelle preuve avaient-ils confirmant l’existence de planètes autres que la leurs ? Ni Angeal, ni Genesis, quoiqu’il trouve à y redire, n’avait vu cette souris supposément dotée de parole. Angeal ne se considérait pas comme un sceptique endurci et voulait bien accordé le bénéfice du doute à son ami, même si le fait restait qu’il ne servait strictement à rien de s’alimenter de faux espoirs.

Un soupir, un sourcil s’arquant interrogativement. Genesis se laissa glissé des hauteurs de son piano, lorsqu’Angeal, désirant disperser l’atmosphère lourde, songeuse, qui s’était malencontreuse incrustée, se saisi d’un des deux glaives posés sur la large commode du Rhapsodos.

« What are you doing, ‘Geal ? »

« How about it ? What do you say we go bother Aleueus and Dilan ? Maybe they can give us new fighting tips so we’re ready to conquer those worlds as fast as possible ! »

Les traits féminins de Genesis, l’adolescence n’apportait rien de bien masculin à son physique androgyne, se rompirent en une moue satisfaite. Il signifia son accord, se saisi lui-même de son épée simplette, avant de s’élancer hors de la pièce, dévalant les escaliers menant dehors à toute vitesse.

« Last one there prepares dinner ! »



IV
Radiant Garden : Loveless


BBS BEGINS SOON [ Pour ce chapitre fucking inutile <3]

La ville bourdonnait, toujours aussi radieuse, évoluant posément dans la sphère de la prospérité. Une nouvelle génération de gamins rebels avaient remplacé l’ancienne. Genesis contemplait cette génération neuve d’un œil critique, un vague sourire scotché aux lèvres, alors que la bouille énergique de Lea transperçait la foule de son extravagance. Rouge.

Heh. Quel adorable bonhomme. Isa suivait non-loin derrière, plus calmement.

« I’ll be dammned if those two do not find it in themselves to grow up magnificiently. Don’t you agree Angeal ? »

Il n’écouta pas vraiment la réponse, la prévisibilité animant Angeal lui permettant de deviner que son proche acquiesçait modiquement, lui aussi concentré sur son observation. Angeal plaçait une grande foi en l’avenir et ceux qui le bâtiraient. L’honneur et les rêves l’habitant, miroirs déformés de ceux résidant à l’intérieur de l’enveloppe corporelle de Genesis. Difficile, aux premiers abords, de dire qui était le Yin et qui était le Yang, chose claires, les deux hommes se complétaient depuis leur tendre enfance. Ayant tenté les pires idioties ensemble, supportés leurs convalescences mutuelles, lorsque l’un d’eux finissait immanquablement par se blesser, passés au travers de cette période étrange où les filles devenaient plus que de simples paysannes et où les amitiés se voyaient rudement mises à l’épreuve, voir les deux hommes loin l’un de l’autre semblait relever de l’impossible. Si Genesis advenait à se promener seul sur la place publique, on le questionnerait certainement sur l’emplacement de son meilleur ami. Et vice-versa. Ils se connaissaient par cœur, partageaient une compréhension commune quelque peu boiteuse à ses heures. Genesis n’imaginait point son existence sans Angeal. Cela équivaudrait à se concevoir avec un bras en moins, tel un estropié aux aptitudes limités.

Jamais.

« Earth to ‘Geal ! What are you thinking about, you have been cooped up in your head for far too long my friend. »

« Nothing, Gen. Those kids really are mesmerizing . . . A bit like us when we were younger, right ? »

« Indeed, dear. Indeed. A lot less troublesome, though, if I do say so myself. »

Un rire. Inutile de se perdre sur un chemin nostalgique pour se remémorer les événements abracadabrant qui avaient poursuivies Angeal et Genesis dans leurs aventures intrépides autour de Radiant Garden. Des semeurs de troubles toujours à la recherche de sensations nouvelles. Les yeux plissés par le contentement, par la chaleur des mémoires diffuses, Angeal secoue la tête. Il n’y avait que Genesis pour regarder le passé sans la moindre honte, fier du gamin odieux, suffisant et tentateur qu’il était.

« Why don’t we go see if Merlin has good news for the both of us ? »

L’homme vêtu de cramoisi passa un bras par-dessus les larges épaules de son compagnon, manœuvrant son bras de sorte à ce que ce dernier se glisse entre le manche de la gigantesque épée que Angeal soutenait sur son dos et le tissu du vêtement que portait son ami de toujours. Un mouvement fluide, habitué, qui avait été posé sans grande conscience, machinalement.

« Do you think that he has finally found a way for us to come back ? »

« I sure hope so, Gen. »

Le rouquin se permit un sourire enjoliveur à l’adresse de son ami, ainsi qu’un dernier regard sur les mèches bleutées d’Isa qui disparaissait au loin. Le futur, si changeant, que le réservait-il ? Glissant sont bas le son de celui d’Angeal et lui empoignant le poignet pour le sommer d’avancer plus rapidement, Genesis eu l’audace de croire que tout se passerait pour le mieux.

Jamais, avait-il dit ? Chacun sait qu’il ne faut jamais dire jamais.


V
Wonderland : One Winged Angel


« So, to put it simply, when we are ready to come back, we only have to use magic on this stone ? »

Merlin, charmant malgré ses vieux jours, hocha pensivement de la tête. Les deux jeunes hommes, perdus quelques part dans une vingtaine s’avançant lentement, échangèrent un regard incertains. Ils faisaient passablement confiance au vieux magicien, mais ne souhaitaient pas risquer leur billet de retour pour autant. Là où les scientifiques croupissant dans les bas fonds du Bastion prouvait être trop alertes, Merlin ne montrait pas toujours une vigilance suffisante.

« A simple fire spell will do, right ? »

« Of course, don’t you worry lad. I tested it myself ! »

Second regard échangé rempli d’une incertitude comique. Genesis fixait avec incrédulité l’homme qui semblait convaincu de la véracité de ses propos. Un brillant magicien qui oubliait souvent que rares étaient ceux possédant son niveau. Le tester avec sa propre magie relevait de l’inconscience. Heureusement que Genesis accompagnait Angeal, car la force moindre des sorts que ce dernier savait jeter ne prouverait certainement pas suffisante pour déclencher le dispositif de Merlin.

« . . . Merlin, that is . . . », commença-t-il posément cherchant les bons mots pour exprimer son inquiétude. Les mondes autres Radiant Garden renfermaient peut-être un danger qui saurait les séparer momentanément. Angeal ne pourrait retourner, seul, vers leur demeure familière. . .

« No nonsense. Off you both go ! »

. . . à bas les incertitudes. Apparemment.

-

« Well . . . »

« No. Don’t you dare utter a single word ‘Geal. »

L’herbe était rêche, sombre et s’étendait à perte de vue. Des arbres gigantesques s’hérissant hors du sol, indomptés, sauvages. Des moisissures colorées d’où s’extirpaient de brillants champignons recouvraient le sol avec une insistance grotesque. Une sorcellerie déroutant paraissait envelopper les lieux les transformer, les modifier, leur donner un aspect peinant à être conventionnel.

Les deux jeunes hommes avaient atterri dans un tel décorum de la manière la plus disgracieuse, selon l’humble opinion de Genesis, qui soit. Affalé de toute sa longueur sur l’étendue solide que représentant son ami prévenant, le soldat vermeil persiflait, visage à quelque centimètre d’un gazon terreux, contre l’inconvenance désastreuse de son entrée en un monde nouveau. Angeal ne pouvait s’empêcher de se moquer, doucement de sorte à ne pas trop brusquer l’égo surdimensionné de son compagnon, et riait en bon enfant. D’eux deux, il n’y avait que Genesis qui se frustrerait de tâches de boue. Un ennemi ? Aucun problème ! Saletés envoyées par la nature ? Instant K.O ! Bon vous noterez l’exagération poussée, mais le fait demeurait que Genesis supportait mal les atteintes imprévues à sa vanité.

« Stop laughing you uneducated moron ! »

Ses gants brouillant l’état sauvage de l’herbe volage, Genesis se releva modiquement, maugréant momentanément. Ça ne durerait évidemment pas, l’exaltation, la curiosité et le bonheur simple de voir un rêve se réaliser reprendraient bien vite le dessus. Ou auraient pris le dessus si une manifestation divine ne s’était pas dévoilée dans une cascade foncée.

Même pas le temps d’exécuter un minuscule pas hors du confort protecteur de Radiant Garden que leur existence se voyait chamboulée. Deux paires d’iris bleutés percutèrent avec une intensité inquiétant des prunelles turquoise, vertes d’eau et de terreur. Pupilles de chats se rétractant, airs suffisants, nonobstant. Nul besoin de grands termes, d’exclamations outrées ou de regards inquisiteurs. Un seul regard dans ses yeux animaux, sur cette crinière argentée, sur ce sabre démesuré, suffisait amplement.

Un héro pourvu d’une aile. Un séraphin planant doucement vers eux. Genesis réprima un hoquet, alors qu’Angeal s’accordait le luxe d’arborer une expression incrédule. Un rideau lourd, opaque, se redressait théâtralement, laissant place à la scène tortueuse qui enclencherait l’ultime fissure.

« You. »

Qui laissa s’échapper ce traitre pronom armé de nombreuses accusations, de curiosité et d’interrogations ? Difficile à cerner, l'écho du simple mot résonnait partout, s'immiscait dans les consciences dévoilées tel un serpent venimeux prêt à bondir sur sa proie. La part la plus volatile des expériences d’Even sur les surhommes, celui qui s’était adonné à disparaitre tant d’années auparavant, tel une illusion fantomatique, laissant des cicatrices innommables bariolées les profondeurs de Radiant Garden, se tenait, bien droit, devant les deux aventuriers.

Vivait-il en exil ? Renié par sa patrie, destitué de ses valeurs héroïques ? Genesis avait toujours exécrer ces légendes trop polies dont les adultes nourrissaient les jeunes, avait toujours trouvé la perspective d’un héro d’une beauté divine, sans peur, ni reproche, absurde. Jalousie masquée par de grands gestes reflétant un mélodrame intérieur tout autant amer que sucré.

Les paroles affluèrent, se brusquèrent et s’entrechoquèrent. Vérités sourdes à la réalité mises à nues et déshabillées, laissées pour vulgaire prostitués. Vous n’êtes rien, que des fœtus synthétique modifiés et alternés pour me ressembler. Monstres mutés par des substances très certainement illégales, imaginés par l’esprit malade d’un fou se dandinant dans l’ombre de l’autorité.

La totalité de propos aux abords incohérents fut révélée par le biais de mouvements éloquents ou de paroles empoisonnées. La souffrance infligée par Even, ses femmes recherchant le pouvoir ayant consentit à se joindre à un bal abominable, alors qu’un jeune héro pourvu d’attraits unique agissait comme source, cobaye duquel émanait la perfection convoitée par Even.

Genesis perdit la carte, entra dans une rage impulsive inexplicable. Faux. Toutes ces paroles abracadabrantes étaient fausses, imaginées. Des lames s’entrechoquèrent, rapière vermeille traçant des arcs excentriques à chacune de ses manœuvres. Bonjour la discrétion. Le combat fut de courte durée, car malgré toute la bonne volonté de Genesis, Sephiroth était le plus puissant d’eux deux. Un coup, agilement porté, le fit sombrer dans les vapes. Le dernier regard qu’il accorda au monde tangible fut destiné à Angeal qui semblait s’accrocher aux derniers vestiges de sa raison. Genesis aurait préférer ne jamais avoir regardé, car cette expression scotchée au visage taciturne de son plus cher compagnon ne pouvait que pointiller la véracité des confessions de Sephiroth.

Coma. Blanc, bariolé de noir. À son réveil, les champignons féériques s’étaient effacés du décor, Angeal et Sephiroth ne paraissaient se trouver nulle part. Des draps blancs, immaculés, l’entouraient. Un roi l’avait trouvé, Angeal l’avait abandonné. . .


VI
Disney Castle : Honour and Dreams


Clair. Blanc. Stérile. Immaculé. Un décorum vaguement familier, vaguement inquiétant. Encore fallait-il être sérieusement atteint pour affliger le mot ‘inquiétant’ au château du roi Mickey Mouse. Figé. Catatonique.¸

Angeal. Angeal. Angeal.

La flamme vacille, la contemplation d’événements passés, la représentation précise du héro déchu, des plumes décorant le ciel. Un ange. Angeal.

Sephiroth. Monstrueux. Noir.

Even. Salaud. Irréparable.

Haine. Haine. Haine. Ombre. Dépression. Le feu se doit d’être entretenu, on doit lui donner de quoi se substenir. Du papier. Du bois. De la lumière.

Angeal. Il aurait pu scander, des bas-fonds de sa coquille résonnante, crier l’injustice. Cela aurait-il changé quoique ce soit ? Les plumes dansaient à l’intérieur de son esprit follement. Opale et Onyx se côtoient langoureusement. Des ailes translucides, des ailes d’anges, crachant leur pureté sur celle des démons. Où était-il, cet archange ? Ce monstre pardonné . . .

Pourquoi ? Comment ?

De simples fœtus sans chair ni pensées dont l’existence avait été altérée avant même d’avoir commencée.

« My friend, the fates are cruel
There are no dreams, no honor remains
The arrow has left the bow of the goddess
My soul, corrupted by vengeance
Hath endured torment, to find the end of the journey
»

Le roi lui susurre des mots pleins de compassions, des paroles se voulant explicatives, noyant Genesis dans sa catatonie plus déroutante qu’un murmure secret. Heartless. Réalité. Horreurs. Ombres. Keyblades. Héroïsme inégalé auquel Sephiroth, le déchu des jardins radieux, n’avait point pu se mesurer. Un entendement dépassant les connaissances, amoindrissant la culture, de l’homme éploré.

Le roi. Keyblade. Héro. Ansem. Radiant Garden. Maison. Perdu. Angeal.

À jamais. À jamais. Forever.

Un liquide amiotique erroné, des illusions de grandeurs aliénées. Un résultat irrécupérable ayant détruit l’intégrité, amoindri la raison . . .

La souris semble désolée. Le même rat doté d’élocution qu’il s’était amusé à mentionner à Angeal tant d’années auparavant. Le mystérieux rongeur qui côtoyait Ansem et ses recherches. Un roi. Mickey Mouse.

Normalement, il se fascinerait de sa découverte, porterait un œil brillant sur le phénomène se dévoilant à lui, à la lumière véridique du jour. Pourtant, pourtant . . . seule la cuisante défaite qu’il vient de subir semble exister. Sephiroth. Angeal. Échec.

Tourne et tourne vers les abysses honoraires suintant les représailles. À jamais. Ressentiment éternel envers sa composition chimique, atomique.

Where are you ? Stay. Stay. Stay. Stay. Stay.

Why didn’t you stay ?


Il apprend plus qu’il n’en faut. Se voit conduit à l’intérieur d’un étrange vaisseau capable de franchir le temps et l’espace. Gummi ship. Son écoute est distraite, mais, mais . . . Tant d’informations lui sont soudainement proposées, le roi parle de sa voix fluette. Inlassablement. Tranquillement.

La rage s’immisce dans le cœur de Genesis. Froide, plus tranchante qu’une lame. Calme pour l’instant, mais. . . Even y goûtera. Ensuite il retrouvera se séraphin désenchanté aux ailes noires.

Angeal . . .

I’ll find you. Pour plongé ton honneur dans la perpétuité et sauvegarder mes rêves érronés.


VII
Radiant Garden : Getting Even


Le gummi ship n’eut pas le temps d’atteindre le sol que déjà Genesis, de la lave éjaculant hors de ses prunelles incandescentes, remplies de haine et de rancœurs, assénait de violents coups au parquet de Radiant Garden. Les semelles de ses bottes heurtaient le sol avec force à chaque enjambée que l’expérience prenait. Il courait, dévalait, les rues si vite que les gens avaient du mal à reconnaitre l’homme qui les projetait hors de son chemin. Le long manteau de cuir cramoisie indiquait l’identité de Genesis, mais tout de même.

Les flammes issues de sa magie crépitait à l’intérieur de son crâne dangereuses, froides dans leur crémation. Son arme vermeille brillait dans sa main, tenue plus que solidement, serrée si fort que les veines des jointures se dressaient et pressaient inconfortablement contre la surface de la peau de Genesis. Pas que ce dernier ne s’en préoccupa pas outre-mesure. Sa cible se trouvait à l’intérieur des remparts du Bastion et il l’atteindrait coûte que coûte.

Even. Le mentor direct du jeune Ienzo. Even et ses mimiques inquiétantes, trop polies. Even qui allait se faire cramer. Genesis comptait fermement le démanteler, membres pas membres, pièces par pièces. L’esquisse horrible d’un meurtre passionnel. Dilan et Aeleus ne purent l’empêcher de pénétrer l’enceinte de la demeure d’Ansem, de dévaler les escaliers qui menaient aux laboratoires. Le désir de vengeance le consummait, la démence frappait à sa porte. Quelle clémence la Déesse montrait-elle à l’égard de son plus fidèle prophète ?

Aucune, car son prophète n’étant que l’objet d’une synthèse de gênes altérées ne pouvait être digne de répandre sa volonté. Pour la première fois de son existence, Genesis osa presque proférer un vice à l’adresse de son obsession, de ce cher poème trop durement véridique. Il abattit la porte, la réduisit à néant d’un coup de brasier fulgurant, tombant nez à nez avec, non seulement Even, mais tous les autres sbires rampant illusoirement aux pieds d’Ansem.

Dégout. Rage. Pure haine. Ses émotions intenses se manifestèrent par le biais de flammes qui ravagèrent, léchèrent jusqu’à la mort tout ce qu’elles purent atteindre. Une destruction méritée qui visait ces esprits plus préoccupés par leurs recherches sordides que par la décence des droits humains. Genesis cessa d’entendre, perdit l’aptitude de faire preuve de lyrisme, de cognition, lorsqu’il aperçu les longues mèches blondes et nacrées qui identifiaient Even mieux que quoique ce soit.

Il se jeta sur l’homme de science, un grognement sauvage, un poing visage. Puis un déboulement d’actions incertaines, embrouillées par la rage et la déception le conduisirent dans les profondeurs d’un tube chimique. On l’avait restreint, le nombre ayant surmonté la force, les gardes ayant obéit stoïquement aux demandes narcoleptiques d’Even.

Enfermés. Loin de tout. Pour si longtemps. Condamné à se voir affliger des mutations pires que celles qu’il se voyait présentement contraint d’intelliger.

. . .


VIII
Radiant Garden : Void of Sleep


Des pupilles dilatées, le rêve d’une réalité alternée. Intouchable, perdue dans une fente parallèle. Deux clones endormis, prisonniers de paumes exerçant leur contrôle, les condamnant à la damnation. L’un dans un tombeau de verre, l’autre dans un tombeau d’eau glissante suintante d’énergie. Genesis et Genesis. Montres engendrés par la science ayant perdu leurs rêves suite à de malencontreux événements.

« Who are you ? »

Des cils qui papillonnent dans un monde aqueux, vision brouillée par les plaintes de leur réalité propre, intelliger par leur conscience floue du monde extérieur.

« We’re both one and the same aren’t we ? »

La surface d’un miroir craquelée, zébrée de craquelures sinueuses. Son reflet lui parait déformé, différent en essence. Ses traits lui paraissent plus creux, plus tirés. Vieillis par l’adversité. Est-ce réellement son reflet qui lui fait fasse, un imperceptible sourire élargissant la surface occupée par ses lèvres pulpeuses. Le sommeil est lourd, irréaliste et transcendant.

Des mèches cuivrées sans lustres, l’absence de joie au fond de ses iris. Son portrait n’est rien de moins qu’un abysse désolée, mourante. Identique, dans cette bulle tiède et humide à ce double auquel il ne pressent pas ressembler.

Genesis tient sa bouche en une fine ligne droite. L’autre ricane, le néant vibrant dans son rire tel une pluie d’astéroïdes percutant un champs. Profondément. Genesis, indisposé, agacé, par la contenance névrosée de son double, se laisse aller à une question simple.

« Where am I ? »

« Perhaps you are held against your will somewhere, perhaps you are not. »

Une devinette, une anicroche. Il aurait du deviner. Rien ne sert à s’attendre à des réponses claires venant de ses propres cordes vocales, lorsqu’il est nettement plus amusant de s’éparpiller parmi les mots peuplant son vocabulaire. Si le coeur n’y est pas, l’habitude domine. Rassurante. Genesis laisse échapper un soupir désabusé, coincé entre énervement et perplexité.

« Where are you then, knows-t-it-all ? »

« Midgar. Underground. Where madness creeps silently but surely. Where the Godess decided to let me rot . . . »

« Midgar ? »

La projection mentale qu’il se dessine de lui-même penche la tète sur le côté, une moue inquisitrice éclairant son visage. Il délire n’est-ce pas ? Perdu dans des élucubrations étranges n’ayant pour seul but que de masquer l’ignoble réalité qui l’a séparé de. . .

De . . .

« Angeal. . . »

« My friend, do you fly away now?
To a world that abhors you and I?
All that awaits you is a somber morrow
No matter where the winds may blow
»

À croire que peu importe où il se trouvait, que ce soit aux côté de cet étrange reflet dégradé ou près de lui, Angeal savait toucher le cœur de quiconque. Particulière le coeur des âmes impulsives appartenant à des guerriers de cuivre volatiles. La question s'éclipse de ses lèvres avant même qu'il l'ait intelliger.

« You knew him ? »

« The Angeal I know was my best friend. »

« Was ? »

C’est inconcevable de prononcer le nom d’Angeal en parlant du passé, d’insinuer que son importance n’est plus, que sa présence est révolue. Comment le monde tournerait-il sans cet ange ? La Déesse, quoique vivement cruelle, n’oserait pas se débarrasser d’un homme aussi foncièrement bon. Angeal . . . Comment ce clone, probablement une nouvelle machination d’Even, peut-il avoir daigné repousser Angeal. Se croit-il plus parfait sans la présence de l’autre, se sent-il davantage complété ?

Le trou béant qui se nourris de son âme prononce l’incompréhension teintée de fureur de Genesis. Il toise son reflet, agressivité bien remarquable. L’autre sourit. Distant et vide.

« He died. »


!X
Hollow Bastion : Darkness


10 years later.

Il ne ressentait pas particulièrement le besoin de se mouvoir, n’en avait aucunement envie. Il faisait si chaud dans ce cocon humide. Ça devait ressembler à cela, les confins du ventre maternel . . . confortable. Seul l’absence de soucis, l’absence de sentiments négatifs résonnant tranquillement tout autour de lui. Si serein.

La voix mielleuse qui s’éleva ne fut pas immédiatement perçue par le projet G. Elle s’agençait adroitement, posément malgré les arrières ton de cruauté qui illuminait sa vocalité, à l’atmosphère calme qui enveloppait Genesis. Il mit un moment à comprendre qu’elle ne se résumait pas à un simple bruit de fond et encore plus à comprendre qu’elle quémandait assurément une réponse.

Ouvrir les yeux n’avait jamais été aussi ardu. La pénombre lui brûla la rétine, ses paupières papillonnèrent avec insistance, tentant désespérément de réguler l’ouverture de leur diaphragme.

« What a peculiar sight you make, Angel. »

Angel ? Volée de plumes spectrales et diaphanes s’élancèrent lourdement dans la stratosphère. Qui osait ? Le bleu de ses iris fut dévoilé à la lumière stérile des laboratoires. Il les reconnu immédiatement, les intelligea avec une hargne encore fraîche que le temps n’effacerait jamais. Le paysage stérile, mixte douteux d’informatique et de sciences classiques faisait tâche lorsqu’agencé à l’apparition glauque se dévoilant à lui. Une femme, ce ne pouvait qu’être une femelle, entièrement vêtue de noir, de longues cornes draconiques serpentant hors des profondeurs de son crâne, le fixait avec intérêt. Un intérêt malsain, inquiétant.

Les yeux malins balayaient sa silhouette, glissaient sur toute la surface le composant. Genesis, l’esprit embrouillé, ne pouvait que suivre ce regard trop insistant, tracé le rayon qu’il imposant des ses propres iris. Son choc, lorsqu’il remarqua l’aile, luisante, complète, mutation génétique insultante, s’extirpant de son épaule gauche fut tel qu’il se figea dans un silence lourd.

Un monstre. Comme Sephiroth l’avait affirmé.

Devant ses airs désespérés, enragés, Malificient, nom que Genesis apprendrait rapidement à retenir, se contenta d’affichée une expression satisfaite. Un cœur suffisamment fort pour survivre l’apparition des ténèbres sur ce monde en ruine, un cœur digne d’un puissant Heartless.

La dame, la fée obscure, complotait déjà le rôle de ce nouveau pion. Pion qui n’aurait pas le luxe d’en demeurer bien longtemps un. Sora approchait.

De surcroît, Genesis, sans le savoir, sans en avoir conscience, relevait bien trop de la splendeur des ombres pour s’abaisser au niveau de simple Heartless. La noirceur coulait dans ses veines altérées.



XI
Hollow Bastion : Imitations


Deux jours que l’expérience était réveillée, deux jours qu’elle arpentait sans but les couloirs déformées de ce qui restait de Radient Garden. L’odeur qui embaumait les lieux n’avait rien avoir avec le parfum fleuri, fruité qu’avait autrefois exhalé son monde. Des effluves désopilante répandant la dépression et oppressant sa cage thoracique étaient ce qu’elle se voyait contrainte de respirer. Le genre d’odeur imperceptible qui colle à la peau, qui s’infiltre dans chaque pore tel une maladie incurable.

Genesis avait mis des jours avant de comprendre que cette senteur cadavérique émanant de partout, s’extirpait aussi des confins de son être. Les ténèbres, dangereux et nauséabonds, le possédaient. Parcelle lumineuse dans cette étendue dévastée : Genesis avait appris comment se débarrasser, en apparence du moins, de cette aile infâme qui avait élue domicile à l’intérieur de son corps.

Les décombres de Radiant Garden n’étaient qu’habités par des foules de créatures informes, Heartless. Ces monstres dont le roi lui avait parlé, lors de son bref séjour dans le château de ce dernier. Étrangement, ils ne démontraient aucune agressivité à son égard, comme si son cœur ne valait pas la peine d’être mangé. Un organe synthétique, sans valeurs propres. Possédait-il une âme ?

Sa solitude fut brusquée lorsqu’il aperçut le profil d’une autre entité ayant réussi à apprivoiser la population locale. Mèches argentés, iris aquamarines. Haine. Sephiroth. Le dégain de sa lame cramoisie n’avait jamais été aussi vif, rapide. Il s’élança dans la direction de l’individu, se trouvant passablement loin de lui avec la ferme intention de l’abordé. Violemment, j’en conviens.

Pourtant, l’altération scientifique n’eut pas le luxe d’atteindre l’imitation brusque de l’homme l’ayant fait sombrer à son défaitisme humanitaire. L’adolescent s’évanouit dans une charade d’ombres incompréhensible, dominant le noir, se l’appropriant.

Stupeur. Genesis, dénaturé, perplexe, tenta de reconstituer le puzzle. En vain, trop de pièces manquaient.



XI
Hollow Bastion : Heart of Mine


La bataille faisait rage au-dessus de son crâne. Un des héros, maniant ces énormes clés dotées de pouvoir défiant l’entendement semait la cacophonie au sein du Bastion. Riku, Genesis avait appris le nom du clone de Sephiroth de la bouche Maleficient suite à une tirade de questions peu fructueuse, combattait lui aussi. Genesis ne ressentait pas l’utilité de se joindre aux escarmouches, préférait demeurer tapis dans l’ombre entouré de ces créatures devenues presque rassurantes. À quoi bon se joindre à des festivités sanglantes qui n’étaient pas les siennes ? Ses priorités s’étaient vu enseveli sous son désir de compréhension durant les dernières semaines, mais il ne perdait pas espoir de trouver un moyen d’assouvir son rongeant désir de vengeance, de retrouver Angeal et d’anéantir Sephirtoth et Even. Si la destruction de Radiant Garden n’avait pas eu raison de lui.

À l’extérieur, aux limites séparant la forteresse de l’ancienne ville florissante où l’expérience avait grandi, reposaient tranquillement deux véhicules forts prometteurs. Ces bateau cubiques, aux angles pointus, armés de lasers et d’accélérateurs surpuissant se reflétaient dans les prunelles de Genesis. Un échappatoire, une voie vers ses priorités. Maleficient et ses sbires semblaient déjà avoir tout perdu, il ne relevait que d’une question de temps avant que leur défaite soit totale. Genesis n’y assisterait pas. Son existence demeurerait inconnue des catalyses, resterait plongée dans l’anonymat. Deux gummiship pour deux patrouilles, deux groupes de gens. Ils ne les condamneraient pas, la voix d’Angeal lui susurrant que cela aurait été un déshonneur cuisant. Les voyageurs n’auraient qu’à se serrer les uns contre les autres.

Lui, allait s’échapper d’un coup de manette. Piloter un tel engin ne pouvait être excessivement compliqué. Plus brusquement que nécessaire, mais toujours doté de cette grâce assassine qui le définissait entièrement, le reflet muté de la science s’infiltra à l’intérieur d’un des deux véhicules. Maintenant, ne restait plus qu’à pousser l’engin vers un envol réussi.

Hmm.

Phalanges gantées appuyèrent sur quelques boutons révélateurs. Un mode d’emploi aurait été bien utile. Quelques tentatives finirent par porter fruits et l’homme d'un âge plus avancé qu’il ne le paraissait s’envola dans l'étendue galactique qu’était le ciel. Le vol était souple, les commandes d’une telle machine paraissant bien plus compliquées qu’elles l’était en réalité.

Du moins, c’était ce que Genesis s’affirmait mentalement, ressentait de l’élation pour la première fois en dix ans. Son cœur battait plus rapidement, l’excitation que représentait la liberté, le début de l’accomplissement des ses rêves torturés le laissait en proie à un bonheur doucereux. Ses problèmes étaient loin d’être résolus, mais il avait maintenant le pouvoir de se prendre en main, de contrôler son avenir et de détruire celui de ceux ayant oblitéré sa vie. Sourire aux intonations perfides, suffisant. Oui. Maintenant, enfin.

Puis, après quelques heures de plane dans l’espace, un bri mécanique, un accident, quelque chose d’inopportun se produisit. Le vaisseau décrivit des cercles s’étendant en spirale vers le bas et sa chute fut amortie par une forêt d’arbres feuillus.

La chance. La poise. Hello, case zéro.

Bienvenue à Twilight Town.

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Genesis Rhapsodos♠ Messages : 122
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♦ Objectif actuel : Angeal . . . Where are you, my Friend ?
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MessageSujet: Re: Genesis Rhapsodos   Genesis Rhapsodos EmptyMar 20 Déc 2011, 12:15 am

Histoire [ SUITE ]:
XII
Twiligth Town : Lonely Satyr


Le temps qui passe ne s’affiche pas, on s’endort sous le même soleil couchant que celui qui nous regarde nous éveiller doucereusement. Je porte un regard nonobstant sur cette étendue orangée m’étant devenue si familière. Que faire ? Où aller ? Coincé, de nouveau prisonnier. Dans cette cité qui défie les lois normales du fonctionnement planétaire. Un simple appartement, lui-même coincée entre deux autres habitations modiques, abrite mes quelques possessions. Je progresse dans le néant, laisse mes plans stagner dans le vide. Paradoxe de vengeance et de désir de vivre.

Mes pas ricochent contre le parquet uniforme de cette conurbation dépourvue de changement. Je croise cet être informe qui me rappelle tant les Heartless me hantant, des yeux globuleux, d’un jaune profond, et son partenaire bien monté à cheval sur les règlements et la manière dont la société doit les appliquer. Un trouillard et un fendant. Rien de bien menaçant. J’esquisse une brève salutation à l’adresse de Seifer, poursuivant posément mon chemin vers la station. Je dois prendre le train pour atteindre cet endroit où des arbres poussent, où le sable se fait réconfortant. La plage est un endroit silencieux où il est possible de participer à un tête à tête introspectif avec sa propre personne. Depuis mon séjour dans les laboratoires d’Even, j’ai vaguement tendance à rechercher le réconfort des paroles de mon double. Trop réalistes, trop torturée. Ces délires se soldent toujours d’une absence de réponses.

L’horloge est haute, le bâtiment le plus grandiose de toute la ville, fignolée tout en grandeur, s’étendant vers le ciel comme pour le toucher. J’aperçois souvent, près des aiguilles, dans les hauteurs, un drôle de duo partageant des glaces. Vermeil et blond se courtisent avec légèreté sous mes iris curieux, sans le moindre doute du spectacle qu’ils me présentent de temps à autre. Ils ne se doutent pas être épiés. Étrangement, bien que je ne les ai jamais vu de très près, les mouvements exécutés par la figure endossant les teintes cramoisies que j’affectionne tant me rappelle l’écho d’un jeune adolescent que j’appréciais observer courir dans les rues de Radiant Garden. Bleu au lieu de blond. Je tisse le portrait d’un mélodrame tragique ou Isa aurait oublié Lea. L’envie me prend parfois de grimper là haut, de m’étendre sur leur ressemblance, mais, au final, je n’en fais rien, me ravisant. Ma vengeance d’abord, Angeal avant tout.

Je m’engouffre de là gare où le train ayant pour destination la plage patiente tranquillement, son ronronnement avisant les quelques passager désireux de sentir le sable se glisser entre leurs orteils de monter à bord. Je les détaille d’un œil critique, bordant l’ennui, prenant place dans le véhicule. Impressionnant les premières fois, on s’habitue vite au fonctionnement particulier du train, aux bruits et aux craquements qu’émettent les rails et les roues. Ma retranscription complète de LOVELESS, écrite de ma propre main d’une écriture rappelant la grâce des premiers moines, trouver rapidement sa place sous mes yeux. Je bloque le monde sommairement, lit les mots et modifie l’atmosphère. Cette prophétie sauvage qui m’a choisie pour disciple.

Le voyagement n’est point long, m’amenant à ma destination dans un temps convenable, un temps qui ne m’afflige point. Quoique, il m’est foncièrement déplorable d’avouer que j’ai du mal à calculer le temps qui passe depuis mon enfermement. Dix années s’écoulent avec une lenteur dévastatrice, atrophie certains sens du cerveau. Une fois hors de la locomotive, je ne m’attarde point dans les rues éloignées de Twilight Town, préférant prendre le chemin le plus court vers la plage. Plus précisément vers ce recoin de paradis discutable où il m’est possible de trouver quiétude, de planifier, de réfléchir, puis accessoirement d’espérer.

Angeal ne pourrait-il point tomber du ciel ?

La brise est tiède, me berce, éparpille mes mèches cuivrées en un halo rougeâtre qui voile mes yeux, toujours rivés sur les mots d’un poème vénérable. Mes lèvres se plissent dans une respiration lente. L’introspection s’amorce dans un chuchotement grandissant.

« My soul, corrupted by vengeance
Hath endured torment, to find the end of the journey
In my own salvation
And your eternal slumber

Legend shall speak
Of sacrifice at world’s end
The wind sails over the water’s surface
Quietly, but surely
»

Les vers coulent avec adresse, mes cordes vocales se mariant avec une grâce plus jolie qu’une floraison carmine à leur signification. Ces mots m’appartiennent, me décrivent. La déesse nous observe tous des confins de son royaume céleste. À jamais je proférerai sa grandeur, son allégresse.

Mes méandres sont interrompus par mes sens, car là où ma notion du temps se voit passablement rouillée, mes sens sont plus affinés que par le passé. Nul doute par la faute des tests et déboires auxquels je fus soumis durant mon inconscience. Un frisson discret parcoure mon échine, m’avertissant d’une présence ayant posée son attention sur moi de manière exhaustive. Sans changer ma position, je promène mon regard, calculateur, mielleux, bleus, sur les environs.

Ah. Par là. Elle, mèches dignes des crèmes artistiques recouvrant les pâtisseries dont tous les gamins sont friands, regard durs, quoique passablement incertain. Une anomalie, de ses vêtements jusqu’à son air éberlué, il m’est aussi clair que de l’eau de roche qu’elle ne vient pas de Twilight Town, qu’elle n’en a jamais entendu parler.
Vulnérable. Ce n’est pas Angeal qui est tombé du ciel.

Je m’approche, métamorphosant mon expression condescendante en une moue sympathique, curieuse. Mes doigts dénudés frôlent le confort du fourreau renfermant ma bien aimée rapière. La dame est armée, son arme me paraissant étrange, inconnu. Qui sait ce qu’une telle forme d’offensive peut faire comme dégâts. Mieux vaut se méfier un brin.

« Where do you come from ? »

Ses prunelles me scrutent avec une méfiance non-dissimulée. Je suis sous les rayons d’un examen mental sans pitié. Ses airs laissent tout à deviner d’une guerrière entrainée, effarouchée. Je note son expression taciturne, qui l’instant d’une seconde ose me rappeler Angeal. Vague sourire de ma part, intonations séductrices se percutant à la carapace de cette femme. Comment est-elle arrivée ici ?

Son ton est brusque, ne laisse pas de place à une quelconque forme d’indignation. Une poupée sur laquelle la porcelaine a été remplacé par le diamant, par de la glace. D’une main, apuuyant sur les remparts déjà usés de la couverture LOVELESS, je laisse mon livre se fermer en un claquement doux, trop familier.

« Who are you ? »

« Who knows. . . Perhaps I am merely a wandering soul searching for some kind of respite. It is unbecoming to answer a question with another, lady. »

Elle ne lâche point son arme, sa main semble main semble même se crisper davantage sur l’objet. Un déclic m’indiquant la forte possibilité que cette dernière soit une arme à feu envoi ma propre main se rapprocher du pommeau de ma lame. Est-elle en fuite ? Elle semblait si égarée avant que je ne me rapproche, avant que ce masque apathique recouvre ses traits fins. Peut-être est-elle perdue. Je conserve mes airs de bon enfants, sourit de plus bel, doucereux, pliable. La méfiance est une attitude de choix a adopter dans des lieux préalablement inconnus. Toutefois, lorsque la méfiance n’est point dissimulée, elle sous-entend que la personne l’affichant a des secrets à cacher. Considérant qu'elle ne vient pas d'ici, que sa présence pourrait mener à ma libération de cette prison à toit ouvert, je me dois de gratter un peu cette surface mystérieuse. Comment est-elle arrivée ici ? Possède-t-elle la capacité de partir ?

« Are the reasons of your coming to Twilight Town so peculiar that you fear to let the words slip out of your mouth ? »

Aucune réponse. L’absence de parole, de justification pesant encore davantage sur ma conviction totale qu’elle, tout comme ma propre personne, venait d’ailleurs, d’un autre monde. Peut-être celui où les champignons démesurément grands poussaient tels des bosquets de roses en été. Peut-être avait-elle entendu parler d’Angeal.

Je ne pourrai savoir cela que si elle consent à séparer ses fines lèvres. Ne connaît-elle rien à la courtoisie ? Il est possible d’être distant sans posséder l’élocution d’un homme des cavernes. Nettement moins louche ou redondant. Inutile d’ignorer son interlocuteur, cela ne suscite que davantage de curiosité. Je change de tactique, tente de l’aborder en lui prodiguant une certaine forme d’insécurité. Je peux l’aider, si elle me répond. Seifer sait se montrer excécrable.

« That boy, Seifer, will get on your case if you just pop out of nowhere like that. It appears that foreigners are not trusted around here. »

« What do you want from me ? »

Mutisme agaçant. Sait-elle parler la langue qui s’extirpe de mes lèvres de manière courante ? Je lui adresse un sourire diffus, m’éloignant de mes pensées réelles, me forçant à m’intéresser à son arrivée. Je ne mens pas bien que mes mots se font lourds, empreint de la malédiction s’égosillant à poursuivre ceux sur lesquels les papillons aiment se poser.

« Knowledge. Among my many desire, the one that is most essential to my survival is knowledge. What about you, what do you want from this place ? »

Mes paroles semblent la buter, ébouriffer ses plumes déjà venimeuses. Je claque ma langue contre mon palet, un léger son accompagnant le mouvement. Elle s’est reculé la dame aux cheveux rosés, s’est recroquevillée, défenses élevées. Je persifle mentalement, comment progresser dans une quelconque direction et savoir si elle pourrait m’être utile ? Suis-je si menaçant, pourvu de livre rimant avec le termes controversé que sont les Hearless ? Je pointille de nouveau, ne me laisse pas démonter, malgré la présence, maintenant remarquable, de froncement de sourcils. Elle me déplait, son attitude.

« Are you intending to wander in there on your own, I assure you it's far from a sweet welcome party. »

« . . . I know how to take care of myself. »

« Anyone can use help. Beside it gets lonely here after a while . . . the never-ending twilight adds to the gloominess of finding oneself so far away from home. »

Quelle énervante creature. Mes yeux lui accordèrent une série d’éclairs, malgré mon sourire doucereux. La gentillesse n’est-elle pas la meilleure arme ? Répondre ne la tuerait pas, un mensonge me conviendrait davantage que ces prédispositions inexistantes à la communication normale. Ce n’est point ma lame que je brandis, et d’aussi loin que je sache les tests désaxés performés sur mon corps ne m’ont pas donné l’aptitude de trancher autres choses que le silence avec ma langue.

« I don't need any help. »

Tch !

« Suit yourself lady . . . thought I'd find myself a convincing story to tell if I were you . . . You're not home anymore. »

Le rappel de la menace qu’elle représente, de l’anomalie. Étrangère. Je laisse mon sourire planer docilement et me contente de la fixer un moment, je guette une réaction, tente de déceler le moindre grain d’inconfort, d’hésitation. Son visage perd de son danger, s’évade dans la perplexité. Je souris de plus belle, vaporeusement, doucereusement. Ma question suivante se veut innocente, joueuse. Je pointe son arme du menton, geste suffisant ne nécessitant pas de longues explications détaillées.

« What are you so wary of ? You obviously know how to defend yourself . . . »

« I've learned to not be fooled by mere words. »

Exaspération. Je toise la nouvelle arrivante en ces lieux plongés dans un crépuscule constant d’un œil désapprobateur. Mon arme de prédilection ne valait rien contre cette dame frigorifiée par je-ne-sais-trop quels événements. Inutile de gaspiller de précieux moments. Sa patience, particulièrement après dix ans d’enfermement se voit profondément limitée, par moments. Sa flamme vacille, il la fusille d’un regard ciel. Comment est-elle arrivée ici ? A-t-elle croisée Angeal ?

« Then let's get straight to the point, shall we ? »

Assez perdu de temps dans des contemplations de politesse et d’agrément. Son manque de coopération prouvait être frustrant. Je l’étudiais minutieusement du regard, notait la manière dont ses traits oscillaient d’une expression peu clémente à l’autre sans réel transition.

« You're not from here. I am not either. Did you happen to meet a man whose name resembles 'Angel' ? »

Je retiens mon souffle. L’espoir me hante. Angeal.

« I didn't. »

Mon moral sombre. Mon seul souhait est de quitter cet endroit dépourvu de ce que je recherché. Cette jeune femme vient d’ailleurs, mais sans la moindre idée de ce qui l’a amené à Twilight Town, je ne peux examiner une possible méthode de plus pour quitter la ville. Mon œil scrutateur la délaisse. Pour le moment, je compte abandonner, retourner me perdre dans mes vers, dans la contemplation de cascade argentée et de sourire discrets. L’hostilité monte imperceptiblement, écho du désire de mettre en feu tout ce qui se dresse sur mon chemin.

La chance ne percute pas ceux qui viennent d’une terre outre, qui ont quitté leur monde d’origine. Son monde s’est-il vu englouti par Maleficient ?

« It's not like home. Not at all. You'll get eaten alive by shadows if you don't watch your back. »

Mes ombres, les reflets des hommes en noir qui sèment le désordre dans la ville, étranges, louches. Elle ne survivra pas, perdue comme elle l’est. Je sens son incertitude, lui tourne le dos. Tant de questions sans réponses, des réponses que j’obtiendrai certainement plus tard.

Un dernier regard, incandescent, dans direction, théâtrale, exagéré selon les standards de plusieurs. Angeal. Elle ne lui apporterait rien en jouant à la muette, il n’avait rien à faire ici, en sa compagnie, pour le moment.

« You'll come crawling for explanations soon, anyway. »

« Hmpf. Right. »

« [color=red]Indeed, I am right.
« Indeed, I am right. You'll notice soon enough, how wrapped this place can be. »

Epilogue
Nowhere : And Now . . . ?


*L'homme au masque de veluours, sourires et mots enjolivés, recherche son compagnon égaré parmi les déceptions d'un monde où la folie règne. La silhouette incertaine de la vengeance se raproche et s'éloigne périodiquement de ses membres solidement ammarés à une réalité plus sombre, moins précieuse, que par le passé.

La lumière semble si loin. Intouchable.
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MessageSujet: Re: Genesis Rhapsodos   Genesis Rhapsodos EmptyMar 20 Déc 2011, 12:56 am

Bon, là, j'veux AUCUN commentaire négatif. Ta fiche est awesome. Cesse de te sous-estimer.

C'est avec grand plaisir que je te valide. ♥

Bon jeu ! (Et tu me dois un rp, grr.)

Et pour ton rang, attend Roxas, je lui passe le mot ! :3
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MessageSujet: Re: Genesis Rhapsodos   Genesis Rhapsodos EmptyVen 23 Déc 2011, 4:12 pm

Bienvenue sur RoD, Genesis! :=D:
Je n'ai pas encore fini de lire ton histoire —avec raison, tu ownes carrément Wikipédia là x)— mais je la trouve très bonne jusqu'à présent! =D
Pour ce qui est du rang... je sais pas trop. Pour la simple et bonne raison que j'ai aucune idée ce que 'Synthetic Wanderer' signifie XD Explique-moi donc et on verra! =D
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♦ Objectif actuel : Angeal . . . Where are you, my Friend ?
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MessageSujet: Re: Genesis Rhapsodos   Genesis Rhapsodos EmptySam 24 Déc 2011, 2:13 pm

Wanderer = Vagabond, quelqu'un qui erre avec ou sans but précis et, surtout, sans destination concrète.
Synthetic = Euh, synthéthique ? Pas fabriqué en matières naturelles, créé par la main de l'homme . . . .

x) Je trouvais que ça collait bien considérant que Gen-Gen est une expérience scientifique, donc, en quelque sorte, synthétique, et qu'il erre sans destination précise à la recherche d'Angeal et des personnes ayant détruit sa vie ?


Euh. . .je sais pas si je suis claire T__T [ . . . et je ne parle pas de Light. >-< ]
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MessageSujet: Re: Genesis Rhapsodos   Genesis Rhapsodos EmptyMar 27 Déc 2011, 5:39 pm

D'accord! Je peux bien essayer de te faire ce rang. Par contre, je ne te garantis rien, puisque celui-ci est plutôt long >< Je pourrai peut-être te le faire en deux lignes... mais bon, si ça ne marche pas, je mettrai simplement 'Wanderer' =) Tu me diras si tu veux autre chose si ça fonctionne pas x)

Et t'inquiète, ce que t'as dit est plus que clair :WOW: *câlin Lini x)*
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MessageSujet: Re: Genesis Rhapsodos   Genesis Rhapsodos EmptyJeu 29 Déc 2011, 1:43 pm

*câlin*

Oui, au pire, tu peux mettre uniquement le Wanderer <3
Mille merci <3<3 ET PLEIN DE RECONNAISSANCE ET D'AMOUR ! :zomg:
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